Une campagne de communication est lancée par la Ville dans les lieux publics, les cafés et peñas contre les agressions et violences sexistes et sexuelles. En partenariat avec le collectif 2032, un protocole pour réagir à ce type d'événements a été co-écrit. © Mathieu Prat 

Violences

2032 en ligne de mire

Drague maladroite, mains aux fesses, harcèlement, agressions et exhibitions sexuelles, ce sont aussi quelques réalités des Fêtes de Bayonne. Alors, depuis plusieurs éditions, des associations se mobilisent, en coordination avec la Ville, donnant le jour à diverses initiatives. Cette année, le collectif 2032 est à la pointe de ce dispositif, avec un objectif : retrouver l'esprit des Fêtes d'il y a cent ans...

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Retrouver l'ambiance des premières Fêtes, il y a cent ans, une fête de village, bon enfant, respectueuse d'un savoir-vivre et savoir-fêtes... Voilà l'idéal annoncé par le collectif 2032. Constitué par le Groupement des associations bayonnaises, soit 64 peñas, le Gaztetxe de Bayonne et l'association Pour une alternative féministe, auxquels 29 bars se sont joints, le collectif a dans ce but établi un protocole.

Des piliers en foulard violet

Dans ce protocole, des "piliers" sont identifiés car ils ou elles portent des foulards de couleur violet. Le pillier est la personne contact des festayres en difficulté, chargée de les mettre à l'écart et de les protéger, tout en gardant un œil sur l'agresseur. C'est également elle qui contacte les forces de l'ordre si besoin, et fait arrêter la musique ou suspendre l'activité si une agression de niveau 2 est constatée.

Le collectif a donc travaillé sur une hiérarchisation des agressions pour les qualifier en référence à un cadre juridique. Sont classés en niveau 1 le fait d'uriner sur la voie publique, d'harceler quelqu'un sexuellement ou d'exhiber ses attributs, en niveau 2 l'administration de substances de nature à altérer le discernement, la menace de crime ou de délit et les violences involontaires. En niveau 3 se trouvent les plus graves : les violences volontaires, les agressions sexuelles et le viol, puni de 15 ans de réclusion criminelle.

Lire la charte du festayre